
Le milieu culturel est ébranlé par le numérique, tous les jours et sur tous les fronts. Les artistes sont appelés à devenir des entrepreneurs car les intermédiaires traditionnels du cycle de production et de diffusion tendent à disparaître. Les outils de création numériques créent une pression financière et technologique sur les artistes ; la diffusion s’éloigne des avenues traditionnelles au profit de plateformes numériques multiples qui s’additionnent et multiplient le travail de distribution ; la communication, le web et les réseaux sociaux deviennent des enjeux majeurs pour la découvrabilité des artistes. L’implosion des modèles de revenus et de financement a fragilisé l’ensemble de la communauté.
En 2018, dans le but d’identifier des pistes de solutions partagées et de réfléchir collectivement aux enjeux de financement pour le numérique en culture, Culture pour tous a réuni différents acteurs ou intervenants culturels. Cette première démarche exploratoire visait à identifier à la fois les besoins et les nouvelles pratiques en matière de financement afin de permettre aux organismes culturels d’opérer un virage numérique réussi. Un plan d’action pour la mise en place d’innovations financières adaptées a également été proposé.
À partir des constats réalisés, et en s’appuyant sur des volontés et besoins exprimés lors de ces rencontres, la création d’une mutuelle a été identifiée comme piste de solution prioritaire. Profitant de ce momentum, Culture pour tous a invité des partenaires à se joindre officiellement à la démarche de réflexion et déposé le projet au Conseil des arts du Canada.
#Réunir les forces
Réunis en comité autour du concept de services partagés, il fallait identifier ceux-ci et définir la forme qu’ils prendraient. Une veille stratégique (phase 1 du projet) a permis de choisir entre une mutuelle (forme juridique spécifique, et plutôt contraignante) et la mutualisation de ressources (plus agile et adaptée), qui a finalement été retenue. Il s’agissait maintenant d’explorer le « comment ».
#Plonger dans le sujet
La mission du projet s’est imposée : définir et dresser le portrait précis de ce que devrait être la mutualisation des ressources pour le milieu culturel dans un environnement numérique.
Plusieurs facteurs ont été retenus :
- Tenir compte de ce qui est fait ou en cours pour éviter toute redite ;
- Identifier et nommer les besoins réels des acteurs de l’industrie ;
- Penser « francophonie canadienne » ;
- Mettre le numérique au service du projet et des réelles capacités des participants.
#Une passerelle entre nous
Pour toutes ces raisons, il a été décidé de commencer à bâtir une intelligence collective active autour de ce projet, d’ouvrir cette communauté de pratique ici, sur Passerelles, et d’y inviter toutes celles et ceux qui ont un intérêt pour le sujet. On y publiera régulièrement des éléments de réflexion, les actions réalisées ou en cours du projet, des liens pertinents, ouvrira et accueillera avec intérêt vos conversations, que l’on espère riches et animées!
PARTENAIRES (en ordre alphabétique)
Anne-Sophie Abel-Lévesque (Chantier de l’économie sociale) Jean-Pierre Caissie (Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick), Maryse Gervais (Compétence culture), Carmen Gibbs (Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick) Dominique Goulet (Québec numérique), David Guimont (LLIO), Marika Laforest (Conseillère numérique), Nancy Neamtan (Chantier de l’économie sociale, TIESS) Marion Nicolas (Québec numérique), Sandra O’Connor (TIESS) Louise Sicuro (Culture pour tous) et Anastasia Vaillancourt (Culture pour tous).