DESCRIPTION
Dans un contexte où les jeunes font face à une hausse significative des enjeux de santé mentale, ce projet pilote mise sur la cocréation artistique dans une approche de médiation culturelle comme levier de mieux-être et d’innovation sociale.
Une cohorte multidisciplinaire de trois artistes aura la possibilité de vivre une expérience de trois ans auprès des partenaires du Consortium jeunesse de Thérèse-De Blainville afin de coconstruire des dispositifs de médiation culturelle avec eux.
CRÉATION ARTISTIQUE DANS UNE APPROCHE DE MÉDIATION CULTURELLE
L’approche de médiation culturelle adoptée dans le cadre de ce projet pilote repose avant tout sur un constat social et sur la volonté d’y répondre par une transformation positive et durable. Il ne s’agit pas de concevoir une activité artistique en amont, mais bien de partir d’un enjeu vécu dans la communauté ciblée – qu’il s’agisse de perceptions, de situations sociales ou de réalités collectives à améliorer – pour ensuite imaginer, ensemble, un processus de création porteur de sens.
Cette approche place la rencontre et le dialogue au cœur de la démarche. Avant même de définir le projet, nous réunissons les parties prenantes : partenaires culturels, artistes, partenaires du milieu de la santé et des services sociaux, acteurs communautaires et jeunes participants. C’est à travers ces échanges que se dégagent les besoins, les aspirations et les pistes d’action communes. Notre démarche vise à donc tisser des liens interpersonnels et communautaires, à favoriser une meilleure compréhension mutuelle et à encourager le développement d’une culture partagée.
En mettant l’accent sur la cocréation, nous reconnaissons que chaque partenaire, chaque jeune et chaque artiste détient une part de la solution et contribue à construire une expérience collective au cours de laquelle les processus créatifs deviennent un levier de changement social et humain.
SANTÉ MENTALE POSITIVE CHEZ LES JEUNES
Cette approche de médiation culturelle s’inscrit directement dans la promotion de la santé mentale positive chez les jeunes, comprise non pas comme l’absence de difficultés, mais comme un état global de bien-être émotionnel, psychologique et social. En favorisant la participation active, l’expression créative et la reconnaissance mutuelle, la médiation culturelle devient un facteur de développement et de protection.
Les espaces de cocréation offerts par le projet visent de permettre aux jeunes de se sentir écoutés, valorisés et soutenus – trois conditions essentielles à la construction d’une identité équilibrée. En contribuant à développer leur estime de soi, leur sentiment d’appartenance et leur capacité de s’exprimer émotionnellement, les jeunes renforcent leurs ressources internes pour faire face au stress et aux transformations de l’adolescence.
Ainsi, la médiation culturelle agit comme un vecteur de bien-être global : elle soutient la dimension émotionnelle (en favorisant l’expression et la régulation des émotions), la dimension psychologique (en renforçant la confiance et le sentiment de compétence) et la dimension sociale (en cultivant la coopération, la bienveillance et l’inclusion). En somme, cette approche peut contribuer à enrichir des conditions favorables pour permettre aux jeunes de se sentir bien, d’agir bien et de vivre bien avec eux-mêmes et avec les autres, tout en participant activement à la vie collective et culturelle de leur milieu.
Ce projet pilote est une initiative conjointe du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et de Culture pour tous, en partenariat avec le Consortium jeunesse Thérèse-De Blainville, Culture Laurentides, le ministère de la Culture et des Communications du Québec et l’axe Culture en région de la Chaire de recherche en économie créative et mieux-être (CREAT).