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Prix Charles-Biddle

Finalistes du Prix Charles-Biddle (2025)

En collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), nous sommes fiers de vous dévoiler les finalistes du prix Charles-Biddle 2025. Remise dans le cadre du gala du 22e anniversaire de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles (SQRI) le 7 novembre 2025, cette récompense permet de souligner l’apport exceptionnel d’individus ayant immigré au Québec, et dont l’engagement personnel ou professionnel contribue au développement culturel et artistique de la société québécoise. Elle récompense ainsi le talent des personnes immigrantes qui ont choisi d’enrichir leur milieu de vie par leur talent, leur créativité et leur passion.

Les candidates et candidats étaient invités à mettre en lumière leur implication, leurs efforts, leur contribution et leur engagement à faire rayonner la culture québécoise, ici ou ailleurs. Les finalistes du volet national/international sont l’artiste visuel Moridja Kitenge Banza, le compositeur, designer sonore et artiste visuel Paul Baraka ainsi que la musicienne Sountougoumba Diarra, alias Djely Tapa. Au volet régional, on retrouve l’auteur, enseignant-chercheur et médiateur culturel Fednel Alexandre, la médiatrice culturelle et entrepreneure sociale Pilar Hernandez Romero et l’ingénieur et travailleur culturel Tirumalai Raghunathan.

Productions Edgar Fritz (Martin Poulin) leur a consacré deux capsules vidéo. Découvrez la capsule des finalistes du volet régional, et  celle des finalistes du volet national/international.

VOLET NATIONAL/INTERNATIONAL

Moridja Kitenge Banza – Artiste visuel

Moridja Kitenge Banza est un artiste visuel né à Kinshasa en République démocratique du Congo. Son univers s’articule autour de médiums variés : peinture, photographie, vidéo, dessin et installation.

Diplômé de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, et de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole ainsi que de la faculté des Sciences humaines et sociales de l’Université de La Rochelle en France, son travail explore les thèmes de l’histoire, de la mémoire et de l’identité.

Dans ses œuvres, Moridja Kitenge Banza mêle réalité et fiction dans le but de perturber les récits hégémoniques et de faire émerger des discours marginaux. Il s’approprie les codes religieux, culturels, politiques, sociaux et économiques pour mettre en lumière les contradictions qui façonnent son identité.

Lauréat du premier prix de la Biennale DAK’ART (2010) et du Prix Sobey pour les arts (2020) remis par la Fondation Sobey pour les arts et le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), il s’est imposé comme une figure incontournable de la scène artistique contemporaine canadienne. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux musées et font partie de nombreuses collections privées et publiques, dont celles du musée des beaux-arts de Montréal, du musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, de l’Art of Gallery of Ontario. Elles ont également été exposées en France, au Danemark, en Allemagne et au Maroc.

Ses expositions, récentes et à venir, au Musée McMichael, à Kleinburg, en Ontario, ou au Musée d’art de Joliette, au Québec, témoignent de la reconnaissance et de la portée croissante de sa démarche.

 

Paul Baraka – Compositeur, designer sonore et artiste visuel

Né au Liban d’un père égyptien et d’une mère grecque, Paul Baraka arrive au Québec en 1976. Il grandit avec le sentiment d’une perte culturelle et le désir de redéfinir son identité dans sa terre d’accueil.

Autodidacte, il apprend le piano en deux ans malgré une dyslexie sévère, entre au cégep de Saint-Laurent, où son parcours est marqué par l’intuition, l’écoute et la persévérance. Il devient compositeur, designer sonore, puis fonde un studio de création et de conseil réunissant l’art, la technologie et la stratégie.

Depuis 2005, Paul Baraka collabore étroitement avec les communautés autochtones. Il a ainsi composé, enregistré et dirigé plus de 300 épisodes d’émissions jeunesse, dont Teepee Time et The Dreamcatchers, diffusées sur CBC et le réseau de télévision des peuples autochtones (APTN). Soucieux d’assurer des traductions fidèles et respectueuses, il travaille directement avec les communautés cris, mi’kmaq et mohawk.

Grâce à son approche interculturelle unique, les œuvres de Paul Baraka deviennent des outils éducatifs qui ont reçu plusieurs prix dont les Global Music Awards, le Cannes Film Awards, ainsi que des nominations aux prix Gémeaux et Gemini.

Guidé par le respect et la création collective, Paul Baraka conçoit son art comme un espace d’accueil où chaque voix peut s’exprimer avec authenticité et trouver sa place dans la culture québécoise.

 

Sountougoumba Diarra (Djely Tapa) – Musicienne

Sountougoumba Diarra, alias Djely Tapa, son nom d’artiste, est chanteuse, passeuse de mémoire, militante féministe et ambassadrice culturelle du Mali au Québec, au Canada et à l’international.

Issue d’une lignée illustre de griots maliens, des poètes, musiciens, dépositaires de la tradition orale malienne, elle met sa voix et sa musique au service de la transmission, de l’émancipation et du dialogue interculturel.

Sa signature artistique repose sur une fusion innovante de la musique mandingue, un genre musical très utilisé en Afrique de l’Ouest, en particulier celle des griots, avec des sonorités contemporaines telles que l’électro et le blues. Cette approche réinvente les traditions de l’empire du Mali tout en créant des ponts entre l’Afrique et l’Amérique du Nord.

En 2016, elle cofonde, avec Jean-François Lemieux et Fa Cissokho, le groupe Afrikana Soul Sister, un projet électro salué par la critique, nommé à l’ADISQ et lauréat d’un prix Juno, en 2022. Elle poursuit ensuite une carrière solo avec les albums Barokan (2019) et Dankoroba (2024), tous deux récompensés par le prix Juno du meilleur album de musique du monde.

Plus qu’une musicienne, Djely Tapa est une artiste engagée qui, par sa voix et ses projets, valorise les traditions africaines tout en abordant des enjeux tels que les droits des femmes, la migration et l’inclusion.

 

VOLET RÉGIONAL

Fednel Alexandre – Auteur, enseignant-chercheur et médiateur culturel

D’origine haïtienne, Fednel Alexandre invite citoyennes et citoyens à se raconter, à créer et à dialoguer à travers des projets ancrés en Abitibi-Témiscamingue où il est installé. Par une approche inclusive et interdisciplinaire, il contribue à renforcer le tissu social, à encourager l’expression individuelle et collective et à bâtir une société québécoise plus ouverte et plus solidaire.

Boursier du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, Fednel Alexandre est reconnu pour son approche novatrice qui repose sur l’hybridité des médiums : il est l’auteur de récits, de poèmes, de nouvelles et d’expositions immersives interdisciplinaires. Ses projets marquants, comme Baladorama, le Cercle de lecture interculturel, et Chez moi, illustrent sa volonté de favoriser une culture inclusive, vibrante et porteuse de multiples voix.

Très engagé au sein de sa communauté, il préside les conseils d’administration de la Mosaïque interculturelle et du Théâtre du Tandem. Il siège également au comité culturel permanent de la Ville de Rouyn-Noranda.

 

Pilar Hernandez Romero – Médiatrice culturelle et entrepreneure sociale

Originaire du Mexique, Pilar Hernandez Romero transforme le paysage culturel québécois en développant des projets qui font dialoguer patrimoine collectif et histoires personnelles.

Fondatrice de PAAL (Paix, Amour, Amitié, Liberté) Partageons le monde, elle a travaillé pour le Réseau des musées du Québec et pour Bibliothèque et Archives nationales du Québec, où elle a constaté l’absence des récits autochtones et de la diversité dans les institutions culturelles. De cette réflexion sont nés deux livres : Broder ses racines et Histoires NDG.

Lauréate, en 2024, du prix d’histoire du Gouverneur général et du prix Opération patrimoine Montréal, elle développe depuis 2015 des projets novateurs qui allient art, mémoire vivante et participation citoyenne.

Ancrée dans son territoire, Pilar Hernandez Romero a aussi conçu une exposition sur l’histoire du parc Jarry avec la Société d’histoire de Parc-Extension. Aujourd’hui installée à Montréal dans le quartier de Lachine, elle y poursuit son engagement par des démarches participatives favorisant la transmission intergénérationnelle, l’implication citoyenne et le sentiment d’appartenance des personnes issues de l’immigration.

 

Tirumalai Raghunathan – Ingénieur et travailleur culturel

Né à New Delhi, en Inde, Tirumalai Raghunathan œuvre bénévolement à faire rayonner les arts sud-asiatiques au Québec depuis plus de vingt ans. Cofondateur, en 2002, du Centre Kabir pour les arts et la culture, une entreprise artistique multidisciplinaire, vouée aux arts classiques de l’Asie du Sud, il en assure aujourd’hui la direction générale.

Il met à profit son parcours d’ingénieur diplômé de SUPAERO (Toulouse, en France) et titulaire d’un MBA de McGill, ainsi que son expérience de cadre supérieur chez Bombardier, pour développer une gestion rigoureuse et une vision culturelle inclusive.

Visionnaire et engagé, il a créé des événements phares comme Pluricité, Artasie ou encore le festival NexGen, qui favorisent le dialogue interculturel et le vivre-ensemble.

Sous son impulsion, le Centre Kabir a présenté plus de 150 concerts, mis en valeur plus de 500 artistes dans de nombreuses villes et contribué à la tenue, à Montréal et au Saguenay, du seul festival de films sud-asiatiques de la province : le Festival des Films de l’Asie du Sud de Montréal.

Travailleur culturel dévoué, Tirumalai Raghunathan fait de la diversité un moteur de création et de cohésion sociale au Québec.

#PrixCharlesBiddle